Hotel Caruso

Ravello

Sur la côte amalfitaine, Ravello est l’un de ses villages accroché aux falaises de calcaires abruptes qui plongent à pic dans les eaux transparentes de la mer Méditerranée. On y accède par une route tortueuse bordée de vignes et de citronniers, embaumant le myrte et le romarin.

Edifiée au VIe siècle par des patriarches romains fuyant Rome et les Barbares qui l’avaient envahi, la ville devient un important port marchand, lié à la République d’Amalfi. C’est durant cette période, entre les 10e et 13e siècles, que furent édifiés la somptueuse cathédrale et les magnifiques villas dont les jardins en terrasse offrent un panorama époustouflant sur la baie.

Bâtie par la riche famille éponyme, la Villa Rufolo est un palais de trois étages, marquée par les influences millénaires de la culture arabe. Lieu de villégiature de plusieurs papes, Richard Wagner vint y chercher l’inspiration pour son Parsifal.

La Villa Cimbrone, édifiée autour du 11e siècle, fut entièrement reconstruite au début du 20e siècle par un gentilhomme anglais Ernest William Becket qui voulu en faire "l’endroit le plus beau du monde". Des ruines naissent un palais mélangeant les styles et les époques, surmonté de deux tours, une cour et un somptueux jardin.

La beauté de ce village, avec ses ruelles étroites, ses passages voûtés et ses escaliers abrupts attire depuis des siècles des visiteurs illustres. Peintres, écrivains et musiciens de toutes les nationalités parmi lesquels Boccace au 14e siècle, mais aussi Virginia Woolf, Paul Valery, Graham Greene, Tennessee Williams et André Gide, se sont laissés envoûter par la beauté du paysage, les maisons en tuf noir et les jardins en terrasse ornés de statues et de fontaines.

Un décor de légende

L’hôtel Caruso est un ancien palais du 11e siècle, orné de magnifiques fresques. Ouvert en 1893 par Pantaleone Caruso, il est rendu célèbre outre Atlantique par un article du New York Times et devient un lieu mythique qui accueille Jackie Kennedy, Greta Garbo et Humphrey Bogart. Racheté par le groupe Orient-Express en 1999 et rénové en 2005, le bâtiment est une alliance de différentes époques. Fresques du 18e siècle, antiquités romaines et voûtes médiévales font de ce palais un décor de légende.

Toutes différentes et principalement orientées vers la baie, les chambres sont spacieuses et lumineuses. Avec leur salon séparé, une vue sur la mer à couper le souffle et de magnifiques terrasses équipées de chaises longues, les suites sont somptueuses et certaines possèdent même un jardin privé.

Mais le joyau de cet hôtel de rêve, c’est sa piscine. Entourée de colonnades, perchée à 400 mètres sur la falaise, elle offre à quiconque vient y piquer une tête, une vue à couper le souffle sur les eaux turquoise de la mer Tyrrhénienne. En fin de journée, on se promène dans les jardins en espaliers pour respirer la délicieuse odeur des citronniers.

À la tombée de la nuit, après un soin réalisé dans sa suite, on se laisse tenter par la gastronomie napolitaine des restaurants, tout en admirant cette côte somptueuse en espérant y revenir un jour...

C’est dans cet hôtel que Greta Garbo trouva refuge avec son amant, que Graham Green et William Styron écriront en partie "Le Troisième Homme" et "La Proie des Flammes".